Note globale : 9.7/10
Note littéraire: 9/10
Mon résumé
Vienne, années 1780, Wolfgang Amadeus Mozart, son ami le clarinettiste Anton Stadler et la belle cantatrice Nancy Storace sont chez la baronne Waldstätten. Cette dernière invite le Maître à improviser un air à l'intention de Nancy alors que celui-ci fait la part belle à son ami Anton... Lequel à certains projets qu'il voudrait voir se réaliser. Mais peut-on s'émanciper sans contrarier la cour tout en allant vers le peuple, voire conquérir la gloire artistique au-delà des frontières sans prendre le risque de passer pour traitre au pays?
D'autant que l'un et l'autre sont Francs-Maçons et que cela déplait à l'empereur. Du reste, leur projet d'école de musique Européenne à St Petersburg, décrit dans les grandes lignes par Anton s'interprétera comme une félonie. L'interception d'un courrier à l'écriture ambigüe aggravera quelque temps après l'arrestation pour dettes du clarinettiste. Obligeant Mozart à se plier au chantage exercé par le gouverneur de la prison qui accepte de libérer son ami contre le versement d'une rente annuelle conséquente. Un voyage à St Petersbourg se fera néanmoins, activateur de moments sublimes, dont une nuit d'amour entre Mozart et Nancy. Ceci précédant hélas un déchirement, avec le départ de la cantatrice pour l'Angleterre, suivit d'un moment de stagnation qui verra néanmoins l'élaboration du fameux concerto dit "concerto de Stadler" (ainsi nommé pour les besoins de ce roman), voir quelques bouderies de la part de stadler. Mozart se remémore pourtant son périple, qui lui permit de jouer devant le prince Potemkine, ainsi que Catherine de Russie. Plus tard, Mozart apprend que le colonel maître-chanteur à été assassiné par un de ses soldats. Cela offre un peu de répit côté finances. Sauf que ce tartufe avait renié sa parole de ne pas dénoncer... Le nouvel Empereur menace Mozart de le mettre en disgrâce et le fait tout en maintenant de maigres appointements. Vient alors le 'début de la fin' car sans autre revenu, les dettes à nouveau s'accumulent en même temps que s'aggravent les maux de tête. Vient pourtant l'occasion de donner un concert avec Aloysia et Joseph Bähr. Puis, nouveau départ d'activité, avec Emmanuel Schikaneder qui, pour relancer son théâtre lui passe commande d'un sinespiel (opéra comique) ceci aboutissant à créer un autre chef-d’œuvre "La Flute Enchantée".
Mais très vite, la santé de Mozart se dégrade, à tel point que ce sera son dernier élève qui terminera (à la demande de Constance) le Réquiem que le Maître ne put achever.
Appréciation générale
En une phrase : Crescendo dans l'art absolu: L'auteur sait nous guider dans le tourbillon d'un temps où, pour engendrer de l'enthousiasme, les Maitres en leur genre, savaient se passer des substituts électroniques trompeurs, hurlant leurs composition logicielle par le biais d'enceintes vociférantes.
Reste que pour s'attacher à ce genre de littérature, Il convient de posséder un minimum de bagage concernant l'instrumentalisation de la musique dite "classique", de même que s'attachant à apprécier la belle écriture, accepter aussi de l'auteur, l'usage de quelques libertés historiques. (Lequel du reste ne s'en cache pas)
Ce que j'ai particulièrement apprécié :
Oh la belle écriture !
Autres commentaires
Style littéraire :
On peut se sentir quelque peu dérouté par cette école de l'écriture moderne, qui prône le choix de rapporter certains actes passés au temps présent, afin de les rendre plus vivants. Ceci, utilisé sans le moindre préambule, à l’intérieur même d'une histoire censée se vivre "en direct" et s'imposant donc sans la moindre transition, quasiment de phase à phase, engendrant des moments de "déconnexion" de la part du lecteur qui alors perd le fil conducteur, voire, parfois même, le contraint à des retours de lecture pour se repositionner comme il faut. C'est ainsi qu'entre autres je donnerai pour exemple cette entame prise au hasard parmi d'autres cas similaires, et qui débute l'un de ces passages sensés narrer un fait antérieur à l'histoire en cours: "Ils arrivent" alors qu'il suffisait d'écrire [Ils étaient arrivés] D'où mon choix de note inférieure à ce que j'aurais proposé sans cela.
Mon sentiment sur le titre du livre :
Dans cet ouvrage, qui met en exergue le grand Amadeus Mozart supposé se raconter par lui-même, il se fait que le clarinettiste Anton Stadler est partout: il est donc logique que son nom figure dans ce titre.
Ce que je pense des personnages :
Ils sont nombreux, mais plutôt bien décrits. Et puis, hormis les quelques inventions répertoriées elles aussi à la fin du manuscrit, la plupart d'entre eux sont historiquement connus. Il est donc aisé de les voir ou revoir soi-même par l’esprit. Sinon, la description qui en est faite par le biais de la postface offerte par l'auteur peut y pourvoir.
Ce que je pense du thème général du livre :
Comme toujours, ce genre de thème nécessite un long travail de recherche qu'il convient d'étendre à la lecture d'autres œuvres ayant trait aux mêmes sujets.
Ce livre ferait-il un bon film ? :
Oui, mais principalement musical.
Evaluation par Robert henri D
Mon résumé
Vienne, années 1780, Wolfgang Amadeus Mozart, son ami le clarinettiste Anton Stadler et la belle cantatrice Nancy Storace sont chez la baronne Waldstätten. Cette dernière invite le Maître à improviser un air à l'intention de Nancy alors que celui-ci fait la part belle à son ami Anton... Lequel à certains projets qu'il voudrait voir se réaliser. Mais peut-on s'émanciper sans contrarier la cour tout en allant vers le peuple, voire conquérir la gloire artistique au-delà des frontières sans prendre le risque de passer pour traitre au pays? D'autant que l'un et l'autre sont Francs-Maçons et que cela déplait à l'empereur. Du reste, leur projet d'école de musique Européenne à St Petersburg, décrit dans les grandes lignes par Anton s'interprétera comme une félonie. L'interception d'un courrier à l'écriture ambigüe aggravera quelque temps après l'arrestation pour dettes du clarinettiste. Obligeant Mozart à se plier au chantage exercé par le gouverneur de la prison qui accepte de libérer son ami contre le versement d'une rente annuelle conséquente. Un voyage à St Petersbourg se fera néanmoins, activateur de moments sublimes, dont une nuit d'amour entre Mozart et Nancy. Ceci précédant hélas un déchirement, avec le départ de la cantatrice pour l'Angleterre, suivit d'un moment de stagnation qui verra néanmoins l'élaboration du fameux concerto dit "concerto de Stadler" (ainsi nommé pour les besoins de ce roman), voir quelques bouderies de la part de stadler. Mozart se remémore pourtant son périple, qui lui permit de jouer devant le prince Potemkine, ainsi que Catherine de Russie. Plus tard, Mozart apprend que le colonel maître-chanteur à été assassiné par un de ses soldats. Cela offre un peu de répit côté finances. Sauf que ce tartufe avait renié sa parole de ne pas dénoncer... Le nouvel Empereur menace Mozart de le mettre en disgrâce et le fait tout en maintenant de maigres appointements. Vient alors le 'début de la fin' car sans autre revenu, les dettes à nouveau s'accumulent en même temps que s'aggravent les maux de tête. Vient pourtant l'occasion de donner un concert avec Aloysia et Joseph Bähr. Puis, nouveau départ d'activité, avec Emmanuel Schikaneder qui, pour relancer son théâtre lui passe commande d'un sinespiel (opéra comique) ceci aboutissant à créer un autre chef-d’œuvre "La Flute Enchantée". Mais très vite, la santé de Mozart se dégrade, à tel point que ce sera son dernier élève qui terminera (à la demande de Constance) le Réquiem que le Maître ne put achever.
Appréciation générale
En une phrase : Crescendo dans l'art absolu: L'auteur sait nous guider dans le tourbillon d'un temps où, pour engendrer de l'enthousiasme, les Maitres en leur genre, savaient se passer des substituts électroniques trompeurs, hurlant leurs composition logicielle par le biais d'enceintes vociférantes. Reste que pour s'attacher à ce genre de littérature, Il convient de posséder un minimum de bagage concernant l'instrumentalisation de la musique dite "classique", de même que s'attachant à apprécier la belle écriture, accepter aussi de l'auteur, l'usage de quelques libertés historiques. (Lequel du reste ne s'en cache pas)
Ce que j'ai particulièrement apprécié : Oh la belle écriture !
Autres commentaires
Style littéraire : On peut se sentir quelque peu dérouté par cette école de l'écriture moderne, qui prône le choix de rapporter certains actes passés au temps présent, afin de les rendre plus vivants. Ceci, utilisé sans le moindre préambule, à l’intérieur même d'une histoire censée se vivre "en direct" et s'imposant donc sans la moindre transition, quasiment de phase à phase, engendrant des moments de "déconnexion" de la part du lecteur qui alors perd le fil conducteur, voire, parfois même, le contraint à des retours de lecture pour se repositionner comme il faut. C'est ainsi qu'entre autres je donnerai pour exemple cette entame prise au hasard parmi d'autres cas similaires, et qui débute l'un de ces passages sensés narrer un fait antérieur à l'histoire en cours: "Ils arrivent" alors qu'il suffisait d'écrire [Ils étaient arrivés] D'où mon choix de note inférieure à ce que j'aurais proposé sans cela.
Mon sentiment sur le titre du livre : Dans cet ouvrage, qui met en exergue le grand Amadeus Mozart supposé se raconter par lui-même, il se fait que le clarinettiste Anton Stadler est partout: il est donc logique que son nom figure dans ce titre.
Ce que je pense des personnages : Ils sont nombreux, mais plutôt bien décrits. Et puis, hormis les quelques inventions répertoriées elles aussi à la fin du manuscrit, la plupart d'entre eux sont historiquement connus. Il est donc aisé de les voir ou revoir soi-même par l’esprit. Sinon, la description qui en est faite par le biais de la postface offerte par l'auteur peut y pourvoir.
Ce que je pense du thème général du livre : Comme toujours, ce genre de thème nécessite un long travail de recherche qu'il convient d'étendre à la lecture d'autres œuvres ayant trait aux mêmes sujets.
Ce livre ferait-il un bon film ? : Oui, mais principalement musical.
Evaluation par Robert henri D